Les origines La région du Layon, couverte par la forêt du Lattay, est habitée dès les temps préhistoriques. Comme le prouve la découverte à Rablay, sur le site de Moque-Souris, d’un biface acheuléen et d’une hache de pierre. Les romains construisent leur habitat et transforment le paysage, occasionnant un développement de l’agriculture propice à l’évolution démographique. Durant la période féodale, la terre de Rablay est détenue par les seigneurs de Thouarcé. Le dernier seigneur de Rablay fut Louis-Hercule de Cossé, duc de Brissac.
Les guerres de religion et la royauté En 1588, lors des affrontements entre protestants et catholiques, l’église est incendiée et la contrée ravagée.
La canalisation du Layon (Canal de Monsieur) pour l’industrie houillère crée une importante activité commerciale. L’actuel manoir de la Cantine (1905) tire son nom de son ancienne activité. En effet, en 1774, un port est édifié à Rablay et cela conduit à la création d’une auberge dans une maison particulière, au bord du Layon.
La révolution et l'insurrection vendéenne.
Au début de la Révolution, Rablay est ouvert aux idées révolutionnaires. La preuve en est donnée par l’extraordinaire cahier de doléances de la paroisse de l’époque qui manifestait une maturité politique d’une modernité exceptionnelle. Les gens de Rablay réclamaient déjà l’abolition des droits seigneuriaux mais aussi la liberté de la presse et même l’impôt unique sur le revenu. En parlant de ce cahier, Célestin Port dit « qu’il forme une constitution complète .»
Mais, en 1791, la Constitution Civile du clergé chasse le curé Vallée qui refuse de prêter serment.
O’Brumier, juge à la commission militaire et résidant dans le bourg, dénonce de nombreuses personnes. Elles seront conduites à Angers, et certaines mises à mort. En raison de l’insurrection vendéenne, la cloche de l’église est brisée le 30 juillet 1793 par les soldats républicains du camp de Thouarcé comme « servant aux rassemblements royalistes. »
Si la commune est épargnée par les colonnes infernales, il n’en demeure pas moins que cette guerre civile a causé beaucoup de dommages : canal du Layon dévasté, vignobles abandonnés et maisons détruites.
La période moderne
Après l’épisode dévastateur du phylloxera, en 1883, il faut attendre le XXème siècle pour voir à nouveau la vigne prospérer.
A noter qu’en ce début de XXIème siècle, Rablay est un petit village dynamique qui bénéficie d’un vrai renouvellement des générations : en témoignent les effectifs galopants de l’école primaire.
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